Les poulies pour monte-charges nous surplombent

Des poulies associées à des fenêtres gerbières étaient courantes à Acigné. Elles permettaient de manipuler les produits agricoles ou autres que l’on conservait dans les greniers.
Coup de projecteur sur ce p’tit petit patrimoine acignolais oublié…

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Avec les habitations avec un seul étage, on accédait aux greniers et on y montait les charges par une simple échelle extérieure.
Lorsqu’il y a deux étages, souvent dans les bourgs, c’était plus périlleux de monter les charges et on installait des poulies. Rien que dans les 100 m autour de l’église, il en reste au moins quatre, complètes ou pas. Comme il faut regarder en l’air pour les voir car on passe dessous souvent sans les remarquer.

Rue des Roches, un monte-charge avec sa poulie équipe la maison à deux étages. La gerbière de la maison qui précède, à un seul étage, ne nécessite pas nécessairement cet équipement. On peut y accéder avec une échelle. Et, en amenant au pied une charrette de foin, par exemple, on la décharge directement à la fourche dans le grenier.

Une gerbière est une fenêtre par laquelle on loge les fourrages, les céréales, les fagots, les châtaignes, etc en réserve jusqu’à la récolte suivante. On y « gerbait » les récoltes en hauteur et au sec.
On les reconnait à leur toit souvent débordant en forme d’auvent ainsi que par leur ouverture descendant jusqu’au plancher de l’étage sous les combles, c’est à dire le grenier. L’ouverture s’inscrit dans le prolongement du mur de façade, permettant d’hisser plus facilement du sol les charges.

Monte-charge rue des Forgerons, sur la maison à droite, qui fait l’angle avec la place des Halles.

 

Autre monte-charge rue des Forgerons, à son extrémité du côté de la rue de Calais. La poulie a disparu.

 

Autres monte-charges rue des Forgerons (à gauche) et rue du Grand Four (à droite). Il ne reste plus que l’anneau ou le crochet pour accrocher la poulie.
Les poulies pour monte-charges nous surplombent
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