Remontez le temps dans la Cour des moulins à Acigné

La Cour des Moulins, c’est la place au bas de la rue Saint-Julien, en bord de Vilaine. Ce lieu très agréable est emblématique d’Acigné avec son quai encadré par le pont et les moulins, l’église sur son promontoire en faisant la toile de fond.
Remontons le temps en images sur deux siècles pour découvrir l’évolution de ce site.

Cliquez une ou deux fois sur les photographies pour zoomer.

La Cour des Moulins au printemps 2020. A droite, les deux moulins, reconstruits vers 1900, encadrant le passage de la rivière et les vannes. A gauche, l’ancienne maison du meunier reconstruite en 1803 au bas de la rue Saint-Julien.

 

Carte postale des années 1960. Le bloc maçonné en bord de Vilaine est le vestige de l’éphémère lavoir. Construit après la dernière guerre, il a été supprimé dans les années 1970. Derrière, un camion du moulin et l’étable de la ferme Denis où beaucoup d’Acignolais venaient chercher leur lait.

 

La même vue vers 1920 (coll. Musée de Bretagne). Le quai originel, qui date des années 1870, était plus en retrait qu’aujourd’hui. L’étable était déjà là, mais en bois et plus petite. A droite, on distingue deux charrettes. Une porte un fût: peut-être de cidre ou alors, compte tenu de la localisation, pour ramener de l’eau de la rivière. A l’entrée du moulin, une charrette du meunier dépasse en partie, avec sa forme particulière. Les meuniers s’en servaient pour collecter du grain en campagne et pour livrer la farine. Au pied de la maison du meunier, on devine une portion de mur plus sombre correspondant à la culée de l’ancien pont.

 

Portion du tableau ex voto de 1814, actuellement dans la sacristie de l’église. On y découvre l’ancienne église, détruite au début du XXe siècle pour édifier l’église actuelle. A gauche, l’ancien pont en bois rejoignait la rue Saint-Julien, passant devant la maison du meunier. Il fut démonté lorsque le “pont neuf”, c’est à dire le pont actuel implanté un peu plus en aval fut opérationnel, en 1889. A droite, les deux moulins occupent les mêmes emplacements que les moulins actuels qui ont été reconstruits vers 1900. La berge en pente douce de la Cour des moulins n’était pas encore aménagée avec un quai. Au bord de l’eau, on y distingue un groupe de laveuses. Sous le Premier Empire un tanneur demeurait dans cette Cour des Moulins, peut-être dans la maison à toit brun, vraisemblablement en chaume. Devant, l’espèce de tente pourrait être une structure en bois sur lequel il faisait sécher ses peaux. Juste en arrière plan des laveuses, on distingue un petit édifice qui doit être un four. A mi-pente, sur les fils sont étendus, des draps des laveuses ou des peaux du tanneur.

 


Une délibération du Conseil municipal de 1873
nous apprend en quelle circonstance la berge de la Vilaine fut aménagée.

“Le maire soumet au Conseil une proposition de Monsieur de Tréverret (propriétaire du château des Onglées et des moulins alors) ayant pour but la construction d’un mur de soutènement des terres sur le bord de la rivière pour accéder à la cour des moulins. Il rappelle que l’administration avait en elle-même la pensée de faire un travail de ce genre auquel le défaut de ressources suffisantes a seul mis obstacle. Le Conseil considérant que le mur en principe est une bonne chose pour la sécurité d’une voie publique des plus fréquentées, mais qu’il faut songer au service de l’abreuvoir et à celui des laveuses, est d’avis que le travail proposé doit être fait dans les conditions suivantes …”
Parmi ces conditions, est notifiée l’exigence d’une interruption du mur sur au moins 4 mètres comme rampe d’accès à la berge pour les laveuses et le bétail.

Remontez le temps dans la Cour des moulins à Acigné
Mots clés :