Jean-Jacques Blain, décembre 2023

Avec la Feuille de chou, 30 vidéos ont été proposées depuis l’origine, il y a 5 ans. La Feuille est distribuée à plus de 600 abonnés mais, par la magie de Youtube où elles sont mises en ligne, elles peuvent circuler plus largement. À l’occasion du cinquantième numéro de la Feuille, voici les plus populaires. Selon le principe des hit-parades, démarrons à la 8e en nombre de vues et remontons la liste jusqu’au premier (nombre de vues cumulées en novembre 2023).

Profitez-en pour les visionner ou revisionner.

 

N° 8 avec 2500 vues:
Les résidences seigneuriales d’Acigné au Moyen Âge

Cette vidéo, tournée avec l’aide de Julien Ralys, est un petit documentaire sur l’évolution des résidences seigneuriales d’Acigné. Le sujet est complexe et se développe sur pas moins de 3 articles publiés dans les Feuilles de chou précédentes. Toute la difficulté est de simplifier, d’élaguer sans déformer afin de tenir dans un format court, ici 6 mn 20. Nous nous interdisons de dépasser 7 mn et l’idéal pour être vu est entre 2 et 5 mn, les internautes zappant très vite d’une vidéo à l’autre à la moindre baisse de rythme et impression de longueur.

 

N° 7 avec 3600 vues:
Réalisation pratique d’un mur en bauge

Il s’agit d’un remontage pour Youtube d’un film original tourné en 2011 par le club vidéo THF 36 de Thorigné-Fouillard. Il durait initialement 16 mn et était diffusé sur DVD. Il a été ramené à 3 mn 30 pour s’adapter aux exigences du public impatient sous Youtube. Finalement, cette condensation ne soustrait que peu d’informations. Un des secrets est de ne pas faire de redondances entre les images et les voix off : ce qui est montré à l’écran ne doit pas être répété dans le commentaire. La clarté des schéma inclus dans le film par l’équipe de THF 36 facilite énormément l’opération.
Une reprise dans la Feuille de chou d’un autre film tourné antérieurement par THF 36 est au programme, film sur un bouilleur de cru. Grand merci à nos amis thoréfoliens de THF 36 pour cette collaboration.

 

N° 6 avec 4200 vues:
Une des dernières pressées de cidre à La Ville Aubrée

Cette reprise d’un film de 2010 a été faite avec la complicité de nos voisins du Noyal Vidéo Club. Un de leurs membres, Bernard Quentin, l’avait réalisé chez Colette et Francis Veillard, à Acigné. Comme précédemment, le challenge a été de remonter le film initial de 20 mn de durée pour le ramener à une longueur raisonnable pour le visionnage en ligne, ici à 4 mn 30.
Une difficulté dans ces remontages est la bande son si elle comprend dans la version originale des musiques commerciales. Cela ne représente pas un risque majeur quand la diffusion s’effectue de manière confidentielle sur support matériel. Mais, en ligne, c’est impossible pour des raisons de copyright et il faut donc refaire la bande son avec des musiques libres de droit.
Le sujet de la fabrication du cidre est toujours attractif. L’ambiance originale de fin de journée automnale très pluvieuse y concourt aussi.

 

N° 5 avec 4400 vues:
Une ferme gallo-romaine révélée par la sécheresse

L’intérêt des internautes pour cette vidéo est peut-être lié à l’originalité du sujet, l’examen aérien et au sol des traces d’un établissement agricole de bientôt 2000 ans d’âge, avec la complicité du CERAPAR (Centre de recherches archéologiques du Pays de Rennes). Sur des sujets de ce type, assez technique, comme pour celui des résidences seigneuriales, des évocations graphiques des lieux sont bien utiles, un dessin valant mieux qu’un long discours. Par contre, il faut être prudent dans les commentaires sur ces représentations graphiques, qui ne restent que des hypothèses en l’absence de fouilles.

 

N° 4 avec 5100 vues:
Les majorettes d’Acigné dans les années 1976-1980

C’est un extrait d’un film Super 8 muet réalisé par Alain Gouaillier, les caméras familiales de l’époque n’étant pas sonorisées. La petite difficulté a été de trouver des musiques libres de droit qui s’accordent avec les images, à la fois dans le style et dans le rythme. La brièveté du film (2 mn 30) est un gage de succès pour ce type de vidéo qui n’appelle pas nécessairement de commentaires explicatifs. La nostalgie d’anciennes majorettes pour cette activité ludique aujourd’hui presque disparue transparait dans les commentaires envoyés.

 

N° 3 avec 7100 vues:
Scènes de la fin de la guerre à Acigné et Rennes en 1944-1945

Le film original est d’un Acignolais, Pierre Anger. Sa famille en avait confié les pellicules à Alain Gouailler, qui les avaient transmises à La Cinémathèque de Bretagne. C’est ainsi que ces scènes exceptionnelles sont arrivées jusqu’à nous. Les films étaient muets et il a fallu les sonoriser. Nous sommes aujourd’hui tellement habitués à des films d’époque sonorisés à posteriori, et même souvent colorisés, que cela est devenu presque incontournable pour retenir l’attention. L’intérêt porté par les internautes pour ce film ne se dément pas au fil du temps avec un flux régulier de spectateurs. Tout le mérite en revient au caméraman amateur Pierre Anger et à sa présence d’esprit qui lui a fait capter ces scènes exceptionnelles.

 

N° 2 avec 17 000 vues:
Fabrication traditionnelle de cidre à Noyal-sur-Vilaine en 2020-2021

Francis Veillard (voir la vidéo 7e du hit-parade) a arrêté de faire son cidre chez lui et le fait depuis chez René Morel de Noyal, vers lequel il m’a orienté pour un nouveau film sur le sujet. Sa place au hit-parade est au crédit de René Morel. Pourtant peu familier de ce type de situation, il a tout de suite intégré le principe des prises de vue, anticipant avec flair ce qu’il fallait faire dans l’agencement des scènes pour chaque séance, puisqu’il a fallu venir plusieurs fois pour parcourir les différentes étapes de fabrication de son cidre. Le tout avec un grand sourire en toute circonstance. Le tournage est un excellent souvenir, la qualité du cidre dégusté à la fin étant la cerise sur le gâteau.

 

N° 1 avec 125 000 vues:
La récolte du foin avec du matériel des années 1960

Dans la vidéo précédente, sur le cidre, le tracteur de René Morel est un personnage en lui-même. D’où l’idée proposée à René Morel, de revenir à la saison du foin. A quoi est lié le succès surprenant de cette vidéo, que l’on aurait pu penser banale ? D’abord sûrement à René Morel qui est, comme le disent les journalistes de certains de leurs interlocuteurs, un “bon client”, communicant avec naturel et aisance. L’attrait pour le matériel agricole d’hier est certainement aussi un ingrédient du succès de la vidéo. Il n’y a qu’à voir les revues consacrées à cette passion chez les marchands de journaux. Ceux qui sont issus du monde rural savent que c’était les compagnons de travail permanents des agriculteurs, comme les chevaux pour les générations précédentes. D’où l’attachement puis la nostalgie de cette époque révolue.