Du cheval au tracteur, à la ferme de la Haute-Motte en 1952

Joseph Pélerin, embauché comme charretier dans la ferme de M. Pierre Georges, à Acigné, fut un témoin actif de la transition cheval / tracteur. Joseph Pélerin, aujourd’hui cessonnais, nous le raconte avec trois photographies qu’il a conservé de cette expérience.

“J’ai été embauché à la ferme de la Haute-Motte à la Saint-Michel de 1951, pour remplacer le fils, Louis, parti au service militaire.”

Labour la ferme de la Haute Motte en 1952, avec Joseph Pélerin aux guides. “La ferme comptait alors trois chevaux: Barnum (cheval dit de devant), Péchard (dit du milieu) et Gamin (en limons)”.

 

Rentrée des gerbes à la moisson de l’été 1952, à la Haute-Motte à Acigné. Joseph Pélerin aux guides, avec le petit Loïc Guillou, un neveu de Pierre Georges, à son côté. La scène se situe dans le champ juste derrière la ferme, aujourd’hui un lotissement.

“Outre les animaux et leur fourrage, le cidre était une activité importante. Il m’arrivait d’en emmener avec les chevaux à des débitants de boissons rennais. L’été, je devais me lever à 3 heures du matin pour être de retour assez tôt, au moment des moissons et des battages surtout.
Au printemps 1952, ce fut presque une révolution à la ferme. Arrivait un tracteur, de marque Deutz, sans équipement. On fit installer une barre de coupe pour les foins puis une charrue ainsi qu’une attache pour y accrocher la moissonneuse-lieuse et d’autres engins. Il servit aussi à l’arrachage des pommiers, qui commençait alors.”

La moisson de 1952 à la ferme de la Haute-Motte, avec Louis Georges au volant du tracteur tirant l’ancienne moissonneuse qui avait été adaptée. Joseph Pélerin est installé en rabatteur sur la moissonneuse. Derrière lui, Pierre Georges supervise la manœuvre, assis sur le siège où, au temps des chevaux, le conducteur de l’ensemble s’installait. Loïc Guillou est debout, devant.

“Je suis parti à mon tour faire mon service militaire. Après mon départ, un des chevaux a été vendu puis, peu après, un deuxième. En restait un seul qui, je crois, ne disparut que beaucoup plus tard.”

Du cheval au tracteur, à la ferme de la Haute-Motte en 1952
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