Balades rando découverte : Autour de Sérigné (Liffré – La Bouëxière)

A 8 km du bourg d’Acigné (et 4 km de la limite communale), cette boucle pédestre d’environ 5 km, à cheval sur Liffré et La Bouëxière, permet de découvrir des lieux chargés d’histoire dans un magnifique paysage vallonné.

Pour rejoindre le point de départ de ce circuit pédestre, d’Acigné prenez la direction de Liffré. Puis, au lieu-dit Bâton Roulant, tourner à droite, direction La Bouëxière.
Juste après la ferme de Champs-Fleury, avec ses installations de méthanisation, prendre la route à gauche, direction La Baillée…
Continuer tout droit sur 1,5 km puis, après les Galesnais, prendre la petite route qui oblique à droite après le transformateur pour vous diriger vers les “drôles” de tours que l’on voit au sommet de la colline.

Garez-vous sur le bas côté, au bout de cette petite route, en face l’entrée du site de TDF (cliquez pour en savoir plus sur ces installations technologiques étonnantes).

 

Cette installation technique de Télédiffusion de France est installée en ce lieu car isolée des ondes parasites.

 

Vous êtes stationné à gauche de la carte, sur l’emplacement marqué d’une étoile noire. Vous allez emprunter le circuit en mauve dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Descendez le sentier en pente douce, à flanc de colline, qui prolonge la petite route où vous êtes stationné. Au bout de ce sentier, prendre à droite le chemin qui descend vers le fond de la vallée.

Vous descendez vers le cours du Chevré ou, plus précisément, vers la queue de l’étang de La Vallée (image Google Earth). Cette retenue d’eau alimentait au 19e siècle une forge située à l’orée de la forêt de Chevré. En amont de l’étang, le Chevré traverse un relief avant de pénétrer dans le bassin de Rennes. Dans cette cluse aux pentes abruptes, des carrières de grès. Elles sont anciennes et abandonnées sur la rive droite de la rivière (en Liffré) et toujours exploitées sur la rive gauche (en La Bouëxière, en bas à droite sur la photographie).

Après être entré dans les bois, prenez le deuxième sentier à gauche, à mi-pente.
Vous pouvez descendre jusqu’au bord de l’étang
 si vous le souhaitez, mais il faut des bons mollets pour remonter.

Ce sentier facile en sous-bois longe la vallée encaissée à mi-pente en direction du nord-est. On se croirait dans les Vosges ! A gauche du chemin, vous croisez de multiples excavations: des anciennes carrières pour la construction. Un grand nombre de bâtiments d’Acigné du 19e et de la première moitié de 20e siècle sont construits avec ces “pierres de La Bouëxière”, que l’on allait chercher avec des tombereaux tirés par des chevaux. L’ancienne mairie et école publique, la salle paroissiale et nombre de maison en sont constituées. En droite du chemin, en contrebas, on distingue d’étang à travers les feuillages.

Poursuivre le sentier à mi-pente, qui débouche dans une prairie que vous longez.

Poursuivez dans la même direction, eau bord de cette prairie dans un paysage presque alpestre.

Au bout de la prairie, prendre le chemin, dans le même axe qui, ensuite, redescend la colline.

Vous arrivez sur la route Liffré – La Bouëxière, que vous traversez pour vous diriger vers le charmant village de Sérigné, qui vous apercevez au fond de la vallée.

 

 

Le village de Sérigné est d’origine médiévale, avec le village et les forges (à droite), la métairie (l’exploitation agricole seigneuriale, au milieu), l’étang de Sérigné (à gauche).

Descendez dans le village jusqu’au carrefour. Ce village associe des constructions anciennes, témoins du riche passé de Sérigné, des bâtiments du 19e siècle dédiés à l’activité métallurgique passée et de modestes maisons ouvrières liées à cette activité industrielle.
Avancez un peu dans la rue à gauche pour observer les bâtiments de cette partie du village.

En face, avec la fenêtre en ogive, la chapelle désaffectée, aujourd’hui une habitation (sans doute auparavant l’église de la paroisse de Sérigné avant son absorption dans celle de Liffré à la fin du 16e siècle). A droite, la maison à deux étages a les caractéristiques d’une maison noble. Dans le dos du photographe, le premier module de la longère était le bistrot que fréquentait les ouvriers des forges.

Revenez sur vos pas pour reprendre le cheminement dans le village en direction du nord, en traversant le pont sur le ruisseau de Sérigné.

Passé le pont, le champ à gauche était un étang de retenue qui alimentait un moulin qui était situé à la place des bâtiments des forges que vous apercevez à droite, comprenant des logements ouvriers au niveau de la route et un atelier métallurgique en contrebas.

 

Les fonderies de Sérigné vers 1900. On voit de nombreux ateliers et entrepôts, certains étant toujours présents (comme le bâtiment à gauche, dont l’autre face borde la route). En arrière-plan, la toiture de la maison de maître de forges. Ces forges, dont l’activité démarra en 1823, se composaient alors d’un haut fourneau pour la fusion du minerai de fer extrait des landes de Beaugé à Liffré, alimenté avec du charbon de bois produit dans les forêts alentour, et d’un atelier pour la fabrication de fonte moulée. Puis les forges se consacrèrent uniquement à la seconde fusion de fonte venant de l’est de la France. Elles fonctionnèrent jusqu’en 1921 et employèrent une centaine de personnes. L’activité fut transférée à la fonderie de Servon-sur-Vilaine, située près de la voie ferrée, site aujourd’hui également abandonné.

Poursuivre et commencez à remonter le chemin.

Un autre atelier des Forges de Sérigné. Au nord-ouest de ce bâtiment se trouve un gigantesque amas de scories, résidu de l’activité métallurgique. Derrière le bâtiment, remarquez l’entrée de la cantine des ouvriers avec sa grosse cloche. De l’autre côté du chemin, à droite, on aperçoit l’ancienne maison du maître de forges.

Poursuivez le chemin et, à l’embranchement suivant, tournez à gauche (voir ci-dessous) pour traverser le ruisseau et vous diriger vers le village des Métairies.

 

 

 

En remontant vers le village des Métairies, un beau bâtiment de ferme.

Tournez à gauche derrière la ferme pour emprunter la petite route vers le sud.

Cette belle maison, la dernière à droite dans le village des Métairies avant de descendre vers l’étang, a tous les attributs d’un manoir. La partie gauche, la plus ancienne, pourrait être du 15e ou 16e siècle. La partie de droite est du 18e siècle. Remarquez la tête sculptée au dessous de la porte d’entrée et l’élargissement en forme de barrique de la porte du sous-sol, sans doute pour pouvoir encaver les futs de cidre.

Descendez vers l’étang.

Ce beau plan d’eau de 20 hectares est situé en Liffré. Autrefois, on y faisait du pédalo.

 

Au début de leur exploitation, l’énergie des forges est fournie par une turbine actionnée par l’eau qui descend du grand étang de Sérigné par une longue canalisation souterraine dessinée sur cette feuille du cadastre de 1826. Une machine à vapeur vint plus tard en adjonction.

 

De la digue, regardez attentivement en contrebas, dans le lit du ruisseau vers l’aval. Un bassin avec une grille permettait, en vidant l’étang, de récupérer le poisson.

Revenez vers le village par la petite route et, juste avant la première maison, prenez le petit chemin à droite.
Aux abords de l’étang, abandonnez le chemin carrossable (voie privée) pour prendre le sentier à gauche (photo ci-dessous) et remontez le raidillon.

 

Vous arrivez au village de la Buzardière où vous traversez la route La Bouëxière – Liffré pour continuer sur la route en face.
Avant de quitter le village de la Buzardière, laissez la route pour prendre le chemin qui oblique à gauche. En descendant, serrez à droite et tourner rapidement à angle droit à droite pour retrouver votre sentier d’arrivée. Remonter le pour rejoindre votre point de départ en face le site de TDF.

 

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