
Entre 1896 et 1904, Edmond Vadot, haut fonctionnaire en poste à Rennes, aimait se promener vers Acigné, La Bouëxière, Mi-Forêt. Il relatait ces sorties dominicales en famille dans des cahiers personnels, avec une belle plume pleine de lyrisme.
Les chiens enragés, quand ce n’était pas les loups, semaient la panique au 19e siècle. Et il avait de quoi quand on lit les rapports des maires, gendarmes et préfets d’Ille-et-Vilaine. Ce n’est qu’au 20e siècle que cette terrible maladie régressa, grâce aux dispositions prisent pour la prévenir et à Louis Pasteur.
Derrière la carte postale intitulée « Une hutte de sabotiers près d’Acigné », des représentants du petit peuple de la forêt de Rennes qui vivait en marge de la société. Habitués à de rudes conditions de vie mais appréciant leur relative liberté par rapport au monde paysan, leur intégration dans la société rurale fut précipitée par l’écroulement du marché du sabot au XXe siècle